Cercle de Savoie

Une année bien remplie !

2024, une année riche sur tous les plans.

Avec ce dernier numéro de l’année 2024, Les Cahiers du Cercle de Savoie fêtent leur première année d’existence. C’est grâce à vous, chers abonnés, grâce à votre soutien et à votre fidélité, que nous soufflons cette première bougie. Les chaleureux messages d’encouragement que nous avons reçus nous ont confirmé à quel point il y avait de la place pour un trimestriel « politique, historique et culturel » comme Les Cahiers. Mieux que cela, nous nous sommes fait une place qui n’existait pas jusqu’alors. Nous avons, en quelque sorte « comblé un vide et une attente », comme nous l’a écrit un lecteur.

La Savoie politique et l’avenir de notre territoire nous sont profondément chevillés au corps. Nul besoin de partager ces convictions pour apprécier la revue ; plusieurs parmi vous y trouvent d’autres centres d’intérêts, ce dont nous nous réjouissons. Mais la cause que nous portons est claire : nous mettons toute notre énergie à essayer de réunir les deux départements savoyards en une seule structure administrative. C’est là le combat qui nous anime, et qui en anime beaucoup, nous le savons.

Cette cause est noble. Elle est surtout essentielle, presque vitale même, pour ceux qui trouvent encore un sens au terme « Savoyard » ou « Savoisien », c’est-à-dire pas simplement celui qui habite en Savoie, mais celui qui s’en réclame, celui dont l’identité est d’abord liée à cette appellation, qui correspond à une histoire et à un territoire. Elle est d’autant plus vitale que bientôt, tout cela disparaîtra, noyé dans une région Auvergne-Rhône-Alpes, qui ne réjouit que ceux qui en tirent directement profit, dans une France qui s’appauvrit et s’ensauvage de jour en jour, nous entraînant dans son sillage,  dans une Europe qui estime que « la démocratie directe de la Suisse est contraire aux intérêt des pays de l’UE », autrement dit qui s’oppose à tout espace de liberté territoriale.

Le peuple savoisien est en train de s’éteindre, victime du grand remplacement, celui provenant d’autres régions françaises, voire d’autres pays, et qui a les moyens de s’installer le long de la frontière pour profiter, et des salaires exorbitants de la Suisse et de la qualité de vie de notre territoire, le tout faisant inexorablement monter les prix et creusant les inégalités.

Le découpage de la Savoie en deux départements est la fin programmée de notre territoire. Sans même évoquer ces Savoyards qui se divisent entre eux, (la « haute »/« la basse », « la haute-couture »…), qui ne sont que les idiots utiles d’un système qui ne leur porte aucune considération : se considérer comme un Haut-Savoyard n’a aucun sens. Cela ne renvoie à rien sinon à une réalité administrative, ce qui est sans doute la pire des choses, un aplanissement identitaire enlevant tout motif de fierté de ses racines, de ses ancêtres et de son pays. Il est souvent reproché à la France d’aujourd’hui de ne pas savoir assimiler ou intégrer ses immigrés et bi-nationaux, celle d’hier ne s’est pas embarrassée de tant de précaution pour briser toute fierté d’être Savoyard quand la logique naturelle aurait voulu que le chemin se poursuive de l’autre côté des Alpes.

Et malheureusement, nous ne pouvons compter sur aucun défenseur ! Les conseillers départementaux et les parlementaires ont bien trop à perdre pour penser au petit peuple qui ne lui donne que ses voix : une fois celles-ci obtenues, le pouvoir, l’argent, la carrière sont ailleurs. Ces voix que nous leur donnons, qui leur offrent un statut et un train de vie leur permettant largement, pour le coup, de vivre en Haute-Savoie sans pour autant travailler en Suisse, ne sont toutefois pas une garantie à vie. Nous sommes bien bêtes de leur signer un blanc-seing à ces élites savoyardes prêtes à liquider la Savoie pour se maintenir au pouvoir : nous ne tirons aucun avantage de leurs mandats successifs ; pire, nous en subissons toutes les dérives. Nous sommes peut-être isolés mais pas seuls pour autant, et c’est à vous, c’est à nous, Savoyards et Savoisiens, que le pouvoir devrait réellement appartenir. Seuls des candidats défendant réellement notre territoire doivent demain pouvoir obtenir des urnes notre victoire. Et pas uniquement la leur ! La couleur politique n’est pas un marqueur, cela les Corses l’ont parfaitement compris en votant à gauche, voire à l’extrême-gauche aux élections territoriales et à droite voire à l’extrême-droite à la présidentielle (58% de voix pour le RN alors même que l’île jouit d’une assemblée de Corse et d’une autonomie effective ancrée à gauche) sans pour autant trouver d’incohérence à leurs actes citoyens. Leur intérêt ne se confond pas artificiellement avec celui de tous. 

Voici donc le dernier numéro de l’année, qui en appellera d’autres, soyez-en certains. Nous allons naturellement poursuivre notre combat et repartir pour une nouvelle année en votre compagnie. Nous souhaitons rassembler et espérons que d’autres abonnés nous rejoindrons. « Être ensemble » n’est pas une vaine expression pour nous ; c’est par ce qui nous rassemble et ce qui nous ressemble que nous ferons triompher nos idées. Celles-ci, vous l’avez lu dans nos colonnes et le verrez encore, ne visent qu’à améliorer la vie des Savoyards. 

 
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